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Si vous êtes familier du blog vous savez qui est Auriana. Mais même si vous l'êtes, vous ignorez sans doute qu'avant hier soir elle a obtenu le prix Espoir "Rubrique Recherche" des Trophées Junior de l'Andrh. Etant membre du jury, j'en suis extrêmement fier. Son mémoire sur le recrutement des expatries est un modèle du genre. Je conseille d'ailleurs aux entreprises qui ont cette problématique de se le procurer.
Rendez-vous en Terre Inconnue :
comment vivent les ethnies minoritaires du
Laos ?
En France tout comme dans la plupart des pays, il est courant d'effectuer
des études supérieures afin d'intégrer la société pour y travailler.
Seulement, il existe certaines populations qui vivent en marge de cette
société et dont le système est totalement différent et indépendant. C'est
le cas des Akhas. Cette ethnie minoritaire vit dans un village reculé où
l'électricité et l'eau sont des ressources précieuses. Etant accompagnée
d'un guide, j'ai eu la chance de pouvoir partager leur mode de vie durant
deux jours.
Ce village d'une centaine de personnes est présidé par un chef, très
respecté de tous et considéré comme un « roi ». J'ai été reçue dans sa
maison et nous avons pu échanger sur un certain nombre de sujets grâce à
l'intermédiaire de mon guide qui traduisait l'échange.
Il m'a fait savoir que c'est à lui que revient toutes les décisions. Il
accepte ou non le mariage entre deux personnes, accepte ou non que les
villageois logent à l'extérieur du village ou que des étrangers viennent
séjourner dans le village, décide des sanctions plus ou moins sévères en
cas d'infraction, distribue le travail, etc. C'est sur ce dernier point que
je vais m'attarder.
Le village subvient à ses besoins primaires en se mobilisant pour produire
du riz. Ainsi, le chef du village répartie les tâches entre les différents
villageois qui s'exécutent car il est impossible de lui refuser quoi que ce
soit, à moins d'avoir une bonne raison (maladie, naissance,etc). L'année
passée, ils ont récolté 6 tonnes de riz. Le chef décide ensuite de la
répartition du riz entre les différentes familles (souvent en fonction du
nombre de membres). Lorsqu'une famille manque de riz dans l'année, il
demande à une autre famille plus aisée de partager leur riz. Ainsi, même
dans les coins les plus reculés, l'organisation du travail s'apparente très
fortement au système communiste, un régime encore marqué au Laos.
Bien cordialement,
Auriana Godard