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Voici le texte d'un article illustrant le sujet sur RTL. De grands groupes ont décidé de faire autrement. C'est pourquoi, dans le cadre des réunions mensuelles du groupe Alésia-Nation de l'ANDRH, nous recevons le 14 décembre à 19h dans les locaux de l'Institut Mines Télécom 37 rue Dareau dans le 14e à Paris , Monsieur Jack Kavafian.

Il était précédemment responsable des processus d'évaluation (avec entretiens) chez Alstom et maintenant il gère les processus d'évaluation (sans entretien) chez Général Electric... qui de plus qualifié pour en parler. Il pourra aussi exposer les réactions culturelles selon les pays et les réactions syndicales...

Si vous souhaitez participer, l'inscription est obligatoire (anti attentat oblige) auprès de notre assistante : stephanie.becue@panhard.fr

 

"Tu as passé ton entretien ?" C’est une question que vous allez entendre dans les semaines qui viennent à la pause-café. Peut-être pour la dernière fois pour certains, car le modèle est attaqué de toute part. L'entretien annuel est arrivé en France au début des années 2000. Il n'est pas obligatoire, contrairement à l’entretien professionnel - prévu lui pour parler de formation tous les deux ans.

L'entretien annuel est parfois prévu par des accords collectifs. Il s’est imposé dans le secteur privé et dans le public. C’est devenu un document qui peut être parfois produit devant les prud'hommes. Idéalement, cet entretien doit durer entre une heure et demi et deux heures. Il peut se dérouler en dehors des bureaux. Certains le recommandent, pour casser les codes de la hiérarchie.

Car c'est censé être un échange d’égal à égal. Le moment ou le salarié peut oser faire des reproches à son supérieur, où l’on parle de tout. Sauf de salaire, qui doit faire l’objet d’autre rendez-vous. Ça c’est l’entretien annuel idéal. Fantasmé. Car dans la pratique, c’est souvent vécu comme une corvée administrative.

"Facteur de démotivation monstrueux"

C'est ce que constate l’Association nationale des directeurs des ressources humaines, qui note qu’on se contente souvent de remplir des cases d’un formulaire. L’entretien annuel, prévu pour "libérer la parole" dans l’entreprise, peut être "un facteur de démotivation monstrueux", constate Bénédicte Ravache, la secrétaire générale de l'ANDRH. Elle ne plaide pas pour la suppression de l’entretien, car cela a eu le mérite, notamment dans les PME, d’instaurer un moment où on prend le temps de se parler.

Bénédicte Ravache plaide plutôt pour une multiplication des rendez-vous management dans l’année pour désacraliser l’entretien de fin d’année. Mais aussi pour que les managers soient formés à écouter les salariés. L’entretien, dit-elle, nécessite un "savoir-faire".

Le reproche qui est fait à l’entretien annuel, c’est aussi qu’il n’est plus adapté plus au rythme de l’économie. De plus en plus d’entreprises fonctionnent aujourd'hui par projet. "L’année ça n’a plus de sens", disent les détracteurs de l’entretien annuel, dont le consultant en management Gaël Châtelain. "Dans un couple, on ne fait pas un bilan une fois par an avec son épouse ou son mec. C'est comme si on disait que dans un couple, l'homme et la femme allaient faire un point une fois par an. C'est du quotidien", explique-t-il.

Un "entretien permanent" chez VW Mexique

"Chez Volkswagen au Mexique, tous les ouvriers entrant dans l'usine ont le choix d'appuyer sur trois boutons : un vert ('Tout va super bien'), un orange ('Je ne suis pas très en forme mais je suis OK pour travailler') et un rouge ('Ça ne va vraiment pas')", raconte Gaël Châtelain, qui note que 85% des salariés ont appuyé le bouton rouge au moins une fois dans l'année. "Le résultat est reçu immédiatement par quelqu'un de son management, plus la DRH. Ils ont mis d'une certaine manière un entretien annuel permanent", constate-t-il.

L'alternative serait de remplacer l’entretien annuel par des mini rendez-vous dans l’année et par des outils numériques. C'est ce qu'a décidé de faire General Electric. La suppression des notations annuelles est en cours, au profit d’un système d’évaluation permanent, qui n’est pas anonyme, pour favoriser les critiques constructives.

Le géant (300.000 salariés) qui met fin à l’entretien annuel, c’est un "signal très fort" se réjouit Stéphane Bourbier, fondateur d’une start-up de gestion de ressources humaines. L’idée, dit-il, est que le "manager doit aussi être évalué par son managé".

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