
Une interview que devraient lire les profs et surtout les enseignants des plus jeunes... et nous, les papy-boomers savons de quoi nous parlons : osez vous me dire que vous êtes capables de lire avec plaisir un texte en vieux français ? Combien de fois ais-je refermé un ouvrage pour cette raison. Suis-je passé à côté de textes ? Non, puisqu'ils étaient traduits, me direz vous. Et pourtant les vrais cinéphiles référent les VO n'est-ce pas ? Alors pourquoi pas avec la littérature... mais ce n'est pas cette raison qui me semble vouloir faire rejoindre le camp des favorables au maintien de la conjugaison... Lorsque vous voyagez un peu, vous vous rendez vite compte qu'il existe un rapport entre la langue et le rapport au temps et à l'espace. Or, ce rapport entre complètement dans la construction de notre comportement culturel. Un exemple: une population francophone d'un lointain pays d’Afrique, dont l'objectif premier est d'assurer la subsistance du soir peut très bien être insensible (ne pas comprendre) la formule de conjugaison du "conditionnel". Pour ça il faut pouvoir se projeter dans le futur. Dans un sens...et dans l'autre... J'imagine qu'avec les autres temps hors imparfait, présent, futur, il en est de même... et là je suis pour le principe de précaution... je n'ai pas envie de devenir un Texan ou un Japonais, quelle que soit mon estime pour ces populations. Je ne veux pas que ma langue me "prédispose" à une culture anglo-saxonne ou pire encore à une culture googlienne...
Voilà, ça c'est mon coup de gueule de fin d'année... mais nous ne sommes que le 27, il peut y en avoir d'autres avant l'année prochaine.
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" La fin du passé simple, c'est la perte d'une nuance de l'esprit "
Le passé simple serait-il un temps en voie de disparition ? Affirmatif, selon l'amoureux de la langue française Alain Borer, auteur en 2014 de De quel amour blessée, Réflexions sur la langue ...