
L'aboutissement d'un travail inédit
Ce matin, 31 janvier, le Lab RH par la voix de Jérémy Lamri et la CFE-CGC et son Président François Hommeril ont présenté la Charte éthique et numérique RH réalisée en commun devant un pare-terre de journalistes.
Elle a pour objet de poser un cadre de bonnes pratiques pour l'utilisation des solutions numériques dans le domaine des RH afin que les droits, libertés et sensibilités de chacun(e) soit respectés. Initiée en juin 2017, elle est le fruit d'une collaboration inédite entre les représentants syndicaux, des chercheurs spécialistes de l'IA, des DRH de premiers plans, des experts RH et des startups RH.
Cette charte a été corrigée et complétée par un collège d'experts (Michel Barabel, Laurence Devillers, Géraldine Galindo, François Geuze, André Perret, et Frédéric Thoral)
Même le "champion" du numérique, Gilles Babinet approuve cette démarche.
C'est une première étape, puisqu'elle va être "améliorées" par des débats et des ateliers réunissant les acteurs parties prenantes, de façon, fin mai, de pouvoir la faire adouber par la CNIL.
Au delà des obligations légales de la RGPD, c'est toute une culture qu'il nous faut revisiter, et il serait bon que les DRH s'approprient cette nouvelle approche.

Une réelle porte ouverte :
Bien entendu, cet exemple de co-construction doit être un exemple pour l'ensemble des négociations sociales à venir; L'entreprise, par le biais des DRH doit prendre la mesure des changements que le numérique, au delà des outils, va modifier les comportements.
Le traitements des données (et leur durée de vie) est le début d'une situation qui va nous amener à revoir nos modes d'organisations mais aussi de pensées. On ne peut plus être dans le rapport de force. Les problématiques liées au recensement des.données, à leur utilisation, à leur pertinence, à leur nécessité vont obliger la transparence dans l'ensemble des négociations. A données collectives, comme le dit François Geuze, décisions collectives. Les partenaires sociaux trouvent ainsi dans ces situations leur réel rôle de "partenaires".
François Hommeril le dit justement, "dans quelle société voulons nous vivre". L'enjeu n'est plus qu'au sein de l'entreprise mais bien au sein de la société. Du coup, le DRH est dans l'obligation de voir au delà des murs, d'avoir une vision sociétale, et de valoriser cette nouvelle position comme intégrée à la RSE.
Nul doute que les autres syndicats qui, sachons le, travaillent aussi sur ces sujets, franchiront cette porte ouverte et que les DRH et leurs associations seront en mesure de "pratiquer" au bénéfice des salariés et de l'entreprise un code de conduite (qui pourrait s'apparenter pour eux aussi à une charte de déontologie)
En attendant un grand bravo à ces partenaires d'un genre nouveau !