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Comment un non-événement est capable de me faire râler !

Jamais je n'aurais imaginé faire un papier sur cette affaire de la pseudo révolte lycéenne des filles que l'on oblige à retourner s'habiller…  Mais ayant écouté une "petite conne" à la radio argumenter en disant (sic) "on a le droit de s'habiller comme on veut, c'est notre liberté !" je ne peux m'empêcher de  pousser un coup de gueule supplémentaire, quitte à passer pour le vieux grincheux de service. 

- D'abord si j'ai dit "petite conne" je m'en excuse, mais elle ne s'est pas réveillée un matin, avec un QI rase moquette... et encore j'aggrave mon cas, car le QI elle n'y est pour rien... en revanche les parents qui n'ont pas osé dire à leur fille, "tu ne sors pas comme ça, pour aller à l'école, remonte te changer" sont eux, les responsables de n'avoir pas transmis ce qu'on appelle : l'intelligence des situations.  Une qualité indispensable.

- Non, Mademoiselle, vous n'avez pas la liberté de vous habiller comme vous le voulez. La vie en société impose quelques règles. Iriez vous en jogging au mariage de votre cousine ? Iriez vous en tong aux funérailles de votre grand-père ? Chaque instant de vie porte en soi, ses obligations, ses normes, ses règles, ses usages. Au lycée vous vous devez de respecter ce lieu de transmission du savoir, vous vous devez de respecter vos enseignants, vous vous devez de respecter le règlement intérieur : c'est ça aussi la vie en société, et la liberté, c'est bien connu, s'arrête ou commence celle de l'autre.  Alors, non, on ne fait pas ce qu'on veut ! 

- Non Mademoiselle, je ne fais pas du machisme, du sexisme , de l'antiféminisme en disant ça, car j'en ai autant à l'adresse des garçons. En passant l'autre jour devant un lycée un petit groupe d'ados devisait gentiment (au passage sans masque) : remarque : un garçon en bermuda versus surf et en tong, chemise hawaïenne en complément. Pour moi c'est impensable ! C'est retour maison, on n'est pas à la plage !

- La bienveillance a ses limites; les adultes cèdent systématiquement pour éviter les conflits mais ce n'est pas comme cela qu'on aide les jeunes à entrer dans la vie et surtout pas dans la vie professionnelle. On ne parle pas à son prof comme on parle à son copain, on ne se tient pas dans la classe comme dans sa chambre, eh bien on ne s'habille pas ... comme on veut. Lorsque vous serez adulte, vous verrez bien que cette adaptation aux situations sera votre réelle valeur ajoutée, y compris en entreprise. Et si aujourd'hui vous mesurez votre liberté à un facteur inversement proportionnel à la longueur de la brassière ou de la jupe… il doit vous manquer quelques neurones pour évaluer la situation. Il faut aller aux objets trouvés, peut-être.

- On reproche parfois aux adultes de manquer d'empathie vis à vis des ados... mais, dites moi , ne pensez vous pas qu'il faudrait aussi apprendre l'empathie aux ados ?  En quoi mon comportement, mon allure , peuvent être en décalage avec mon environnement et en quoi suis je susceptible de  choquer les autres... Non pas "cachez se sein que je ne saurais voir" mais ce n'est ni le moment ,ni l'endroit, ni l'heure ! C'est du simple "vivre ensemble" !

- Maintenant, la vie est une prise de risque permanent : alors juste un petit calcul : qu'est ce que je gagne, qu'est-ce que ça me coûte ? Mais au moins, je suis "mature" donc j'assume ! Si ce que je gagne c'est ma liberté, parfait, mais qu'en face ça me coûte mon exclusion du bahut, je ne peut pas dire que c'est injuste. Je le savais, j'ai pris mon risque, je l'assume car je suis une grande fille, euh, un grand garçon !!!

 

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