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Comment j’ai déclenché les foudres des « furies » de Facebook….

 

 

Hier, lundi, j’étais loin d’imaginer que ma réaction à la lecture d’un billet du site « au féminin.com » allait concentrer sur moi toute la haine d’un public féminin hystérique. J’explique :

Le billet en question était intitulé « covid19 puis-je refuser que mon enfant se fasse tester à l’école ? » Et c’est là que les ennuis ont commencé. Je n’ai pu me retenir d’écrire textuellement : « mais qui peut avoir cette idée ? » Dans mon fort intérieur, je voulais dire « mais qui veut s’opposer au test ? drôle d’idée… » Mis à part une réaction basée sur une incompréhension qui me répond dans la foulée, « le gouvernement bien sûr… », me voilà pris pour cible par des dizaines, voire des centaines de réactions (450 en quelques minutes), je vous prie de me pardonner, essentiellement féminines qui se mettent à m’insulter…

Comme les réactions sont tellement hors sujet, du style : pas touche à mon gosse même s’il est positif que, par provocation je l’admet, j’ajoute qu’il faudrait supprimer les allocations familiales à ceux qui refusent le test.

Florilège des réactions :

  • Vieux con, tu n’as rien à m’interdire
  • C’est mon enfant je fais ce que je veux, avec ta troche de vieux tu n’as pas dû avoir d’enfant…
  • On devrait t’euthanasier…
  • Vieux bouc
  • Je vais te supprimer la parole
  • Il faut vous couper votre retraite
  • Je ne vais pas laisser ces pantins du gouvernement toucher à ma fille
  • Connard, c’est à moi de décider
  • Dictateur
  • Tu es un mouton méchant
  • Même si je voulais, mon enfant de 4 ans refuserait
  • Personne ne peut m’imposer le vaccin, espèce de taré
  • Vieux bouffon
  • Sale collabo
  • Ça ne sert à rien et c’est scientifiquement prouvé
  • On devrait te supprimer
  • Etc…

Triste à pleurer…

Si au début j’avais envie d’en découdre avec ces furies, j’ai vite décidé de ne rien en faire car… nous ne vivions pas dans le même monde. Oh non, ne vous méprenez pas, pas de condescendance dans mes propos, mais simplement le constat d’une fracture conceptuelle.

D’abord la lecture de l’article de cette filiale de TF1 ne laissait guère de doute : on y parlait des collèges et des lycées et c’étaient les « mères » de maternelles qui montaient au créneau. Elles n’avaient donc pas lu l’article jusqu’au bout ?

Et puis, deux constatations :

  • Une allégeance aux volontés de l’enfant, même si ça doit se retourner un jour contre lui. Je ne veux pas voir mon enfant pleurer, et je préfère ne rien savoir que de le tester avec des larmes. (C’est lui décide…) Les psychanalystes ont encore de belles affaires à faire dans les années qui viennent.
  • Un refus de prise en compte de la sécurité des autres s’il doit y avoir un désagrément pour mon mioche. Et tant pis pour Mamy… Là, c’est la démocratie, et la notion de « devoir » qui est en cause.

Une certitude : pas de pédagogie possible. Tout est mêlé, irrationnel, on ne discute pas, on insulte.

Je ne suis pas un politique et n’ai pas besoin de me faire élire. Dès lors, je peux dire ce que je pense réellement : ces réactions sont celles déjà véhiculées par les gilets jaunes, les partisans de Trump, les populistes, les complotistes, et ceux qui pensent que la terre est plate où que les hommes ne sont jamais allés sur la lune. Comment voulez vous mener une politique sécuritaire responsable avec ces gens-là ? Et la crainte que j’ai : face à une telle stupidité, à cette ignorance crasse qui tire la société tout entière vers le bas, la porte est grande ouverte au manipulateur qui saura s’en servir.

Pas de solution !

Personne n’osera aller à l’encontre de cette « pensée » minable. Au prétexte de liberté, de volonté populaire, de responsabilisation, on va même en rajouter : des commissions de citoyens tirés au sort, des élèves qui évaluent leurs professeurs, des parents qui ne portent plus l’autorité, des politiques qui démissionnent et n’assument plus, des « gourous » influenceurs médiatiques sans aucune légitimité professionnelle… Il n’y a donc pas de solutions ? Je n’ai pas envie de cette société où le membre d’une communauté Facebook a plus d’écoute que le médecin, où le « prêcheur » plus d’aura que l’astronome ou que l’historien, où le sociologue est renvoyé dans ses 22 par l’épicier du coin (et je n’ai rien contre les épiciers…) L’humain, s’il en est là, prépare son retour à l’obscurantisme laissant la place toute chaude aux Imams et aux Curés … qu’ai-je donc en commun avec ces perspectives ? Pour l’instant, je n’en vois aucune.

  

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