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Mes meilleurs voeux ? vous êtes certain ?

Les vœux… une démonstration de notre désobligeance ?

 

Au début décembre commence cette petite rengaine des vœux de Noël. D’abord sympathique , amicale, familiale avec des petites cartes un peu kitchs ou des cartes animées Jackie Lawson…puis de plus en plus éloignée avec des inconnus qui prennent prétexte de l’aspect religieux de Noël sans imaginer une seconde que le sapin et la crèche ne vous interdisent pas d’être qualifiés de sacrés mécréants (que je suis), et enfin pour prendre le relais des vœux de la nouvelle année, les tentatives de prospections commerciales, basées sur une pseudo intimité construite par des gens qui vous tutoient et que vous ne connaissez ni d’Eve… ni des dents ! Je n’en peux plus de ces « mal élevés » qui m’appellent par mon prénom, me disent « tu » et me « désobligent » en imaginant être mon ami.

Au fil des années, le poids du temps rendant parfois plus acariâtre, peut-être, mais aussi plus lucide et moins… convenu, il m’est difficile de me glisser sans peine dans cette coutume qui perd sons sens petit à petit.

La liste des contacts à qui adresser ses vœux s’amenuise alors qu’elle n’a jamais été aussi fournie, réputation oblige. Et pourtant…

A la lisière des relations professionnelles se trouvent des dizaines et des dizaines de personnes mi-buisines, mi-amies à qui j’aimerais prodiguer toute ma sympathie à cette occasion, mais elles sont très nombreuses (séniorité oblige) et pourquoi l’une et pas l’autre, alors il est vrai, je procrastine et fin janvier nivèlera la pile. Il me semble que les sms deviennent le moyen le plus simple mais pas forcément le moins désobligeant. Là encore quelle différence entre le sms qui assure le contact par la manifestation de sa présence mais surtout déculpabilise et le sms qui surtout ne veut pas « louper » la date parce qu’on y tient et que l’interlocuteur nous est cher. Bien entendu je désespère de voir encore (et de recevoir) des mails ou sms collectifs où je côtoie parfois dans la liste des destinataires, des gens que j’apprécie peu voire que je déteste cordialement. Soit ç’est de la pub déguisée (mon interlocuteur utilise les mêmes recettes que les vœux reçus de ma grande surface ou que ma banque) soit c’est prendre bien peu de cas de ma personne en me collant d’office dans un collectif qui ramène à lui et donc à son ego.

Enfin, sur la coutume elle-même, n’est-elle pas réductrice ? On présente rituellement ses vœux pour l’année… et les suivantes ? Il y a donc une date de péremption ? Dès fois qu’on se brouille, ou que l’on disparaisse entre temps ? Une façon de réactualiser le périmètre de ses amis ?

La grande différence est bien là. Sont-ce des amis ou des relations ? A force de dévaluer (merci Face de livre) le beau vocable « ami » on mélange les genres.

Alors pour faire vite, si on revenait aux principes d’avant… envoyer une jolie carte manuscrite à ses amis (les vrais), passer un coup de téléphone à sa famille et pour le reste … basta ! On n’a pas besoin de cela pour quantifier sa notoriété, c’est bien ça qui est en cause, n’est-ce pas ?

 

 

Mes meilleurs voeux ? vous êtes certain ?

Ben...si quand même !!!!

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