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Le procès de l'Entreprise libérée s'est tenu hier à Paris...

L'Entreprise libérée a été jugée hier soir devant près de 200 DRH par une cour que j'ai eu le grand honneur de présider, aidé en cela par Eric Delavallée, François Geuze procureur génial, Denis Bismuth avocat de la défense et par des auxiliaires de justice (les étudiants de l'Upec) , par des experts auprès des tribunaux (Gilles Verrier et Nicolas Bourgeois, auteurs de "faut-il libérer l'entreprise", Didier Monneuse, sociologue et auteur du "Silence des cadres", mais aussi par un commissaire de police, en charge de l'enquête, Vincent Berthelot, de témoins, Victor Waknine découvrant la première entreprise libérée à la période "libération du peuple juif par Moïse"... et là vous commencez à comprendre que sous des aspects d'une grande profondeur d'idée, l'humour et la dérision étaient en permanence des modes pédagogiques... Autres témoins, Loïc Morlec et Carole Blancot, et des parties civiles, le président de la fédération métallurgie de la CGC et l'un des dirigeants de la fédération cadre de la CFDT...

Le réquisitoire du Procureur fût sans appel : l'entreprise libérée est coupable de désinformation, de publicité mensongère, de faux et usages de faux, de maltraitance organisationnelle...

L'avocat de la défense admet une forme de culpabilité, mais assure que les questions posées sont bonnes, que ça fait avancer les idées et que seul le traitement proposé semble défaillant.

Le public, transformé en l'occasion en jury, est partagé. Mais il penche majoritairement pour la culpabilité avec circonstances atténuantes. Du coup la peine prononcée ne touche pas l'entreprise mais les gourous qui la manipulent : ils seront condamnés à intégrer une entreprise libérée à un poste de management

Jamais il m'avait été donné de participer ni même d'assister à un tel exercice de style : une résurrection du tribunal des flagrants délires cher à Pierre Desporges. On rit aux éclats et on se forge une réflexion de fond en même temps... comme quoi, on peut rire de tout en bonne compagnie...

Pas impossible que cette formule ne s'arrête pas à un seul numéro !

L'équipe des intervenants

L'équipe des intervenants

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