je suis un repenti de l'anti- gamification... grâce à un groupe d'étudiants au top

J’ai assisté ce matin 1^er avril aux « RH hackent le digital », le désormais célèbre évènement où des étudiants d’un Master 2 d’IAE illustrent par des tables rondes une problématique RH versus digital.

Plus de 500 inscrits pour une matinée composée de trois tables rondes décryptant une thématique associée : celle de la gamification.

Je ne vais pas vous en faire un compte rendu, d’abord parce que il y en aura (peut-être) un , ensuite et surtout, parce que vous auriez du être là.

En revanche, je vais vous dire comment je l’ai vécu.

D’abord les étudiants étaient ceux de l’IAE Gustave Eiffel de Créteil, du Master RH dans les entreprises internationales, piloté par Michel Barabel.

Ensuite les parrains étaient tous des « potes » : CornerStone, l’Andrh IdF, le Lab’Rh, et bien entendu le MagRh.

En me connectant, j’étais un peu inquiet, la gamification m’interroge, j’hésite entre attractivité et rejet, cause infantilisation, déni du réel, compétition, et bien d’autres biais encore. L’entreprise, la vie, ne sont pas des jeux !

Et puis je sais professionnellement que pour un bon ancrage mémoriel il faut associer l’apprentissage à des émotions et le jeu en est le réceptacle idéal. Je sais aussi que la réalité virtuelle et/ou augmentée peut moderniser fabuleusement les outils pédagogiques et ouvrir des perspectives, je sais aussi que c’est un très bon moyen d’apporter de l’appétence à la formation, donc finalement j’étais à l’écoute… et je n’ai pas été déçu.

Les étudiants ont gérés ça de main de maître, comme des « pros ».

Première table ronde sur le recrutement, où l’une des intervenantes prend soin de déclarer que pour qu’il y ait adhésion aux situations ludiques en recrutement il faut  … de la déontologie, de l’éthique. Tout n’est pas acceptable et ce n’est qu’un outil. C’est l’utilisateur qui fait la différence.

La deuxième table sur la gamification de la formation, et c’est le champ de la formation immersive qui s’ouvre. Et je pensais en moi-même aux expériences observées à la Ratp… mais peut-on appeler ça un jeu ? Effectuer des opérations de maintenance sur des RER ou des Métros sans quitter son siège… ça ouvre des perspectives et ça permet de ne pas mobiliser une rame, une voie…

La troisième sur gamification et cohésion sociale m’a fait découvrir l’un des responsables de Franprix et ses actions qui permettent aux salariés qui sont en « première ligne » et qui ont besoin de conserver des relations mutualisées avec leurs collègues. Plein de bonnes idées et (pour une fois) pas élitistes. D’ailleurs on aurait pu imaginer que cette « table » puisse s’inscrire dans une phase « Covid et post Covid »

Donc voilà, comme j’ai pu avoir quelques minutes avec Nadine Buis-Leconte (Corner) et Philippe Lépinard (enseignant chercheur et ludopédagocrafter (sic) ), il m’a été donné de dire à quel point cette équipe avait été à la hauteur. Du beau travail, mais c’est vrai qu’on s’y habituerait presque avec Michel Barabel .