Croix de bois, croix de fer...

Acte 1 de la RSE

Le respect de la parole donnée.

Depuis quelques temps cette question me taraude l’esprit : les « politiques » ou « haut -fonctionnaires » se caractérisent par une constante : lorsqu’ils vous disent « je m’en occupe » ou alors, « tu peux compter sur moi », vous avez toutes les raisons de penser que la suite se fera attendre. J’en ai des exemples à la pelle, y compris parmi celles et ceux que je considère comme des amis. D’abord, le temps n’est pas le même pour eux et pour vous, les « urgences » non plus d’ailleurs, et puis il y a l’ineffable « chef de cabinet » ou « cheffe de cabinet » (que c’est laid) … Car le premier réflexe de notre leader est de « déléguer » … sans du tout prendre en compte que la mission de cet assistant est de « protéger » son N+1, y compris contre lui-même et donc…de n’en faire qu’à sa tête. C’est lui qui ne prendra pas le rendez vous malgré les relances, c’est lui encore qui décalera ce même rendez-vous pour faire face à un agenda surbooké et qui au fil des reports vous mettra dans une situation de ne plus solliciter cette rencontre (trop tard, plus d’actualité…)

Je crois que nos élites sont sincères…sur le moment. Dès que la balle est passée à l’« autre » ils ne se sentent plus concernés. En revanche, ils « assument » … J’adore cette phrase de François Hommeril, le patron de la CGC : « Assumer, verbe du premier groupe, couramment utilisé par un décideur politique pour se justifier de faire une connerie dès l’instant qu’on lui a démontré que c’en était une… »

Maintenant, ce que je reproche à la cible susvisée, peut tout aussi bien être mis au passif de nos dirigeants économiques. Cette qualité première en management qu’on nomme « congruence » fait souvent défaut à nos chefs d’entreprises et autres DG.  Je suis PdG et je recrute un DG pour conduire une politique de restructuration. Il se met au travail et commence à vider les écuries d’Augias. Et c’est alors qu’il devient l’homme à sortir… ses investigations dérangent… du coup les salariés feront les frais de cette guerre des chefs qui durera 5 ou 6 mois avant que l’on change de DG… qui n’a pas connu ça ?

Venant de « boucler » le MagRh 8 et son super dossier sur la RSE ( la Réalité Sociale Enrichie comme l’indique notre couverture) , je me propose de mettre en préambule de tout accord RSE entre partenaires sociaux : le respect de la parole donnée… ce serait un bon début.

Au fait, c'est valable pour les DRH aussi, non ?